CRISE - Célèbre pour ses macarons, ses chocolats et son épicerie fine, symboles du raffinement gastronomique français, le traiteur Fauchon a demandé le placement en redressement judiciaire de ses activités parisiennes, laminées par le confinement et les mouvements sociaux.
C’est une maison si renommée qu’on la pensait indestructible. Et pourtant. Les Gilets jaunes, puis les grèves contre la réforme de retraites puis les deux mois de fermeture en raison du coronavirus semblent avoir eu raison de cette adresse célèbre. Le traiteur Fauchon, né en 1886, célèbre pour ses macarons, ses chocolats et son épicerie fine, symboles du raffinement gastronomique français, a demandé mardi le placement en redressement judiciaire de ses activités parisiennes, laminées par la crise sanitaire et les mouvements sociaux.
Cette procédure concerne ses activités en propre, c'est-à-dire le siège social et les trois magasins parisiens situés place de la Madeleine -l’adresse emblématique de la marque depuis plus de 130 ans-, regroupés au sein de la filiale Fauchon SAS. Au total, les deux boutiques situées au numéro 24 et au 30 (resté fermé) de la place de la Madeleine, le magasin de thés situé au sein de l'hôtel Fauchon ainsi que le siège emploient 130 personnes.
Des coûts d'exploitation "insoutenables"
Les activités parisiennes avaient déjà vu leur chiffre d'affaires baisser depuis "4 ou 5 ans", "avec les attentats de 2015, les mouvements sociaux et les grèves à Noël dernier, une période où nous réalisons 30% du chiffre d'affaires annuel, puis la fermeture administrative imposée par le Covid... cette année a été très compliquée", indique une porte-parole.
Le confinement a fini d’emporter cette situation déjà branlante, même depuis la réouverture courant mai : "La majeure partie de notre clientèle est touristique, or les touristes ne sont pas revenus, ni la clientèle de bureaux du 8e arrondissement (de la capitale) dont nous sommes très dépendants". Le chiffre d'affaires de la maison- mère, groupe Fauchon SA, a ainsi été "durement impacté" par ces événements, alors que les "coûts d'exploitation" des magasins parisiens "sont devenus insoutenables".
Redéploiement de la marque
La direction a informé ce mardi les représentants du personnel du projet d'ouverture d'une procédure collective auprès du tribunal de commerce. Ce dispositif oit permettre de "rétablir l'équilibre d'exploitation de l'entreprise, de conforter les liens avec ses partenaires et de pérenniser son activité, afin de renforcer le déploiement de sa marque", qui compte actuellement 73 boutiques, points de vente et restaurants dans le monde. "Cette restructuration est une étape indispensable à la réorganisation de l'entreprise et au maintien de ses équilibres vitaux", estime la direction, jugeant cette solution "la plus adaptée pour faire face à la situation de déficit financier, notamment de ses magasins place de la Madeleine."
Si les magasins ne marchent pas, une autre activité est plus en forme : Fauchon s'est récemment lancé dans l'hôtellerie de luxe en ouvrant à l'automne 2018 un établissement cinq étoiles avec un café-restaurant à Paris. "Nous en sommes très satisfaits et un deuxième hôtel ouvrira au Japon, à Kyoto, d'ici fin 2020", souligne a porte-parole.
A terme, cinq hôtels de la marque Fauchon pourraient ouvrir dans la décennie à venir, notamment aux Etats-Unis. La marque a aujourd'hui "besoin de se réinventer" pour suivre l'évolution des modes de consommation.
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