L’entreprise Onclusive, dont le siège social est basé à Courbevoie, en Ile-de-France, a annoncé vouloir remplacer 50% de ses effectifs en France par une IA.Au total, 217 personnes devraient se retrouver sans emploi entre janvier et juin 2024.La société de veille médiatique entend ainsi obtenir de meilleurs résultats pour ses clients.
L'annonce a fait beaucoup réagir. Le 5 septembre dernier, les salariés de l'entreprise française Onclusive, dont le siège social est basé à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, ont appris par mail la décision de son PDG, Rob Stone, de se séparer de 50% des effectifs pour avoir recours aux intelligences artificielles. Il s’agit d’un des premiers plans sociaux d’ampleur en France qui remplace des humains par une IA.
Onclusive justifie ce choix controversé par la nécessité de "devenir plus agiles et plus compétitifs" avec "des nouvelles technologies - et nouveaux outils qui rationaliseront [les] opérations […] et amélioreront l'efficacité et la précision" de la société, peut-on lire dans l'email consulté et relayé par Libération et France Culture. Le syndicat de l’entreprise de veille médiatique a de son côté évoqué une "catastrophe humaine en préparation".
Une entreprise "mieux préparée pour l'avenir"
Dans un communiqué de presse, Matthew Piercy, président de "Reputational Intelligence France" chez Onclusive, a évoqué de son côté "des décisions difficiles", mettant en avant un "programme de transformation" censé rendre l’entreprise "plus forte, plus stable et mieux préparée pour l'avenir". Le texte précise également que l'entreprise s’engage à soutenir pleinement ses employés dans le cadre d’un processus de transition réfléchi, notamment par le biais d'"un budget formation" et de "différentes aides à la mobilité géographique".
Des négociations entre la direction et les syndicats ont débuté ce lundi et doivent durer trois mois. Au total, 217 postes sont menacés sur les 447 "personnes employées en France dans l'ensemble des entreprises" du groupe. "C’est très brutal, très violent… Quatre services entiers n’existeront plus, les salariés ne s’y attendaient pas", témoigne auprès de France3 Régions Bruno, lecteur-vérificateur au sein d’Onclusive et délégué syndical FO. Dans le détail, 209 salariés devraient être licenciés, 8 postes vacants laissés sans remplacement et 23 "nouvelles fonctions seraient créées".
Invité à réagir, dans une interview donnée à BFMTV ce lundi, le ministre délégué chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot, a estimé de son côté qu’"il faut se préparer à ce type de bouleversements".