IMPACT POSITIF – Elles sont de plus en plus nombreuses à inscrire leur raison d’être et à revendiquer le statut des entreprises à mission. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Zoom sur ces sociétés qui veulent conjuguer profit et impact.
"Les entreprises à mission ont montré leur résilience face à la crise". Emery Jacquillat égrène ses arguments pour convaincre de l’urgence à pivoter. Pendant la crise sanitaire, son entreprise à lui, la CAMIF, une société d’ameublement, a connu 110% de croissance. "Etre une entreprise à mission, c’est être l’entreprise de demain !", lance-t-il, enthousiaste.
Entreprise à mission, la CAMIF l’est depuis toujours, avant même que ce statut n’existe. Aux côtés de deux autres entrepreneurs, les patrons d’Alenvi et de Deuxième Avis, Emery Jacquillat anime un atelier du salon "Produrable". Le thème ? Entreprise à mission, mode d’emploi. "Mais il n’y en a pas !" expliquent d’emblée les entrepreneurs devant une salle comble. A chaque entreprise de construire sa mission et de s’inscrire dans cette démarche de transformation. Le plus dur étant de décrire cette démarche et de la tenir dans le temps.
Une loi à trois étages
L’entreprise à mission est un statut qui a été introduit par la loi Pacte promulguée le 22 mai 2019. Peu connue encore, en quoi consiste-t-elle ? La loi abrite trois étages : le premier consiste pour toutes les entreprises à prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux de leur activité ; les plus volontaires peuvent ensuite inscrire leur raison d’être -c’est le cas de nombreuses entreprises comme la SNCF, Carrefour, Safran ou encore La Française des Jeux. Enfin, les plus engagées adopteront la qualité de société à mission. C’est le cas de Danone, des jeans 1083, de Léa Nature ou encore de la MAIF. Ces entreprises engagent des moyens pour réaliser leurs objectifs, c’est ce qui les différencie. Elles se dotent d’un comité de mission pour le suivi et d’un organisme tiers indépendant pour vérifier l’exécution des objectifs sociaux et environnementaux.
Selon Emery Jacquillat, l’entreprise est aujourd’hui le levier le plus puissant de transformation de la société. Une fois l’atelier terminé, le patron de la CAMIF ne manque pas d’appeler les intéressés à rejoindre la Communauté des Entreprises à mission dont il est le président. "Dans dix ans, si le travail n’est pas fait, on ne sera plus là !", conclut-il sagement.
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