La crise, quelle crise ? En position de force, les commerciaux négocient leur salaire à la hausse

Publié le 11 janvier 2019 à 15h36
La crise, quelle crise ? En position de force, les commerciaux négocient leur salaire à la hausse
Source : iStock

PLEIN EMPLOI - UpToo vient de réaliser son étude annuelle sur les rémunérations des fonctions commerciales en France en 2019. Après une année 2018 plutôt stable, certains secteurs devraient repartir à la hausse face à la pénurie de talents.

C’est un secteur qui ne connaît pas la crise : celui des fonctions commerciales. Au point que par exemple en Ile-de-France, le chômage est quasi-résiduel dans cette catégorie socio-professionnelle. Et le salaire est donc en hausse. C’est ce que montre l’étude annuelle sur les rémunérations des commerciaux en France, réalisée par UpToo. 

En 2018, indique l’étude, la rémunération moyenne d’un commercial avoisinait ainsi 50.000 euros brut par an (49.700 euros plus précisément). C’est 2% de plus qu’il y a deux ans et deux fois le salaire moyen français. "Depuis quelques années, la tendance est à une hausse légère des salaires des commerciaux, de manière assez logique car la vente est le nerf de la guerre dans chaque entreprise, et le premier pourvoyeur d’embauches sur lequel les patrons ont misé", souligne le rapport.

En position de force

Les commerciaux sont en position de force, compte tenu des transformations du métier. Les sociétés peinant à trouver des talents et à aligner leur packages, les commerciaux ont donc le choix, au point qu’ils n’hésitent pas à sortir d’un process de recrutement ou à terminer une période d’essai si la rémunération n’est pas conforme à ce qui avait été annoncé.

La croissance étant de retour, les intentions d’embauche sont également à la hausse, notamment dans les secteurs de l’informatique (celui qui évolue le plus avec rémunération moyenne de 58.300  euros par an pour un commercial), l’industrie (54.000 euros) et le conseil (51.000 euros). La grande consommation, la publicité, les banques et assurances sont en-dessous de la moyenne, avec un salaire moyen à 47.000 euros.

De gros écarts suivant les régions et les fonctions

Attention, si les rémunérations peuvent donc grandement variées selon les secteurs, c’est aussi le cas selon les régions, et l’écart entre Paris et la province se creuse encore : un commercial touchera 55.400 euros en moyenne dans la capitale contre 46.300 euros en province. "Cela s’explique en partie par la différence du coût de la vie mais surtout par le manque croissant de profils commerciaux dans l’écosystème francilien."

Attention aussi, les écarts entre les fonctions se creusent : la différence est énorme entre les commerciaux à la double compétence technique et commerciale et les commerciaux terrain. Une pénurie touche les premiers  et les entreprises adaptent leurs offres salariales pour les garder. Ainsi, les ingénieurs commerciaux, technico-commerciaux, grands comptes ou responsables export sont les fonctions les mieux rémunérées, jusqu’à 105.000 euros annuel. A l’inverse, les chefs de secteur, VRP et commerciaux sédentaires attirent le gros des effectifs et les rémunérations sont nettement plus basses, en moyenne la moitié moins.

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Le bien-être au travail devient un critère de choix

De même, le niveau d’étude joue de plus en plus : il apparaît que les commerciaux diplômés d’écoles d’ingénieurs et de commerce sont les mieux rémunérés. Ils débutent en moyenne à 36.000 euros par an (contre 31.000 euros pour les autodidactes). Les évolutions sont aussi marquées par le niveau d’étude : les BAC+5 terminent leur carrière en moyenne à 87.000 euros et les DUT et autodidactes à 54.000 euros. 

Il apparaît enfin que la guerre des talents commerciaux ne se joue plus uniquement sur les salaires. "Ils déplacent le débat sur la question du bien-être au travail, qui devient le premier levier de sélection d’un nouveau job", souligne l’étude. "Nous avons le sentiment que les commerciaux recherchent avant tout une culture et des valeurs dans lesquelles ils s’identifient."

> Pour consulter l'étude de Uptoo dans son intégralité, c'est par ici.


La rédaction de TF1info

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