ÉTUDE - A quelle carrière rêvent les jeunes étudiantes avant d’être influencées par leurs formations et leurs stages ? L’EDHEC Business School s'est penchée sur le sujet.
De quoi rêvent les jeunes étudiantes pour leur carrière ? Ont-elles des aspirations différentes de leurs homologues masculins ? Et les formations et les stages changent-ils les choses ? L’EDHEC NewGen Talent Centre s’est plongé dans le sujet, et a questionné plus de 2.000 étudiants et étudiantes sur les secteurs, fonctions, entreprises, qui les attirent, ou encore le sens qu’ils donnent au travail ou ce qu’ils attendent de l’entreprise.
Et, prévient d’emblée l’EDHEC dans son communiqué, "les résultats ne manquent pas de surprendre : oui, les aspirations de carrière des futures diplômées de l’enseignement supérieur sont différentes de celles des étudiants". Parfois même, de manière un peu... caricaturale.
Les filles se voient salariées, dans la com' ou les médias
Première chose, sur le statut : les filles sont un peu plus nombreuses à s’imaginer salariées, à 68% contre 63% pour les garçons. Elles sont également plus attirées par les entreprises de taille moyenne : 38% contre 29% pour les garçons qui préfèrent les grandes entreprises. Les étudiants se voient aussi davantage dans le privé, 93% contre 79% pour les filles, qui sont 4 fois plus nombreuses que les garçons à vouloir travailler dans une ONG ou une association.
A chaque fois, que ce soit pour le salariat ou la création d’entreprise, les motivations entre les deux sexes sont très différentes. Le choix des filles est toujours largement moins motivé par la rémunération que les garçons : 15 points les séparent, indique l’étude. Les différences sont encore plus marquées sur les secteurs et fonctions de prédilection : les jeunes filles visent d’abord les agences de communication/événementiel et les médias/culture ; les hommes préfèrent quant à eux la banque/assurance et les cabinets de conseil. En termes de fonction, elles se voient plutôt en marketing et communication quand les hommes ciblent la finance et le conseil.
Les garçons veulent une évolution hiérarchique rapide
Quant à leurs attentes ou objectifs de carrière, les deux sexes se retrouvent sur certains sujets : comme les nouvelles technologiques ou le désir d’autonomie. Sur d’autres, les différences sont plus surprenantes, et presque, note l’EDHEC, "caricaturales" : "Les jeunes femmes veulent bénéficier de services pour la vie quotidienne (crèche, pressing, démarches administratives…) quand les hommes jugent plus importants les infrastructures pour leurs loisirs (sport et culture)", révèle l’étude.
Certains objectifs, comme l’acquisition de nouvelles compétences, sont partagés ; d'autres sont différents : les hommes donnent la priorité à une évolution hiérarchique rapide, les femmes choisissent davantage la diversité des missions. Enfin, sur la question de ce qui donne du sens au travail, le premier choix des hommes comme des femmes reste l’épanouissement personnel. Mais, côté hommes, le fait de "gagner sa vie" est aussi un facteur important, tandis que chez les femmes c’est davantage l’envie de favoriser le développement durable, social et environnemental.
Voilà pour les attentes. Et qu’en est-il, alors, de la réalité ? Car ces données ont été recueillies auprès de jeunes étudiants, avant qu’ils n’intègrent une école, ou ne fasse des stages. Et l’EDHEC a comparé ces données avec la réalité des postes occupés par les diplômés des écoles de management. L'école constate un "possible effet de la formation et de l'immersion professionnelle en stage, sur les choix de carrière". Le pragmatisme et la nécessité de trouver un job l’emportent-ils ? Les priorités changent-elles, en connaissant mieux le monde du travail ?
Si les secteurs convoités sont très liés au genre avant la formation - quelles qu'en soient les causes -, les femmes comme les hommes se retrouvent finalement employés dans les mêmes 5 premiers secteurs. Les domaines d’activités des jeunes femmes sont finalement le conseil et la banque/assurance alors que les médias/culture qu’elles visaient avant leur études représentent moins de 4% de leurs recrutements. Elles travaillent comme elles l’imaginaient en premier en marketing mais également en finance et contrôle de gestion, des fonctions qu’elles visaient très peu avant leur formation, et dans des entreprises plus grandes qu’elles ne le pressentaient. "Les opportunités d’emplois qui se présentent aux jeunes femmes une fois diplômées semblent leur donner de nouvelles perspectives proches de celles des garçons et qui effacent quelque peu la notion de genre dans les carrières", conclue l’étude.
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