Noël : faut-il offrir des cadeaux à ses salariés ?

par Charlotte ANGLADE
Publié le 22 décembre 2021 à 14h00, mis à jour le 22 décembre 2021 à 14h10
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Source : JT 13h WE

PRIME TIME - Savoir dire merci à ses salariés, c'est important. La période de fin d'année, qui coïncide au bouclage du budget pour une entreprise, est en général un excellent moment pour le faire. Mais doit-on forcément accompagner son discours d'une récompense matérielle ou pécuniaire ? LCI a demandé leur avis à deux spécialistes.

Les fêtes de fin d’année sont dans toutes les têtes. Devant cette échéance, nombreux sont sûrement les chefs d’entreprise et managers à se demander s’ils doivent, ou non, offrir un cadeau à leurs salariés, aux membres de leur service, pour les remercier de leurs efforts. 

La pratique, très répandue, est en effet onéreuse et peut malgré tout créer quelques tensions entre des salariés qui n’auraient pas été gratifiés de la même façon. LCI fait le point sur l'importance d'une telle tradition et sur la manière de s'y prendre.

Savoir dire merci

"Concrètement, il n’y a pas d’obligation légale d’offrir des cadeaux à ses salariés", explique Ghislain De Gestas, dirigeant du cabinet de conseil Tactic RH. Il est cependant indispensable, selon lui, de savoir les féliciter pour le travail accompli tout au long de l’année. "Une entreprise, c’est une famille. Et au-delà du 'merci', qu’on a d’ailleurs du mal à dire en France, une attention particulière est importante", assure-t-il.

Celui qui est aussi l'auteur d’une thèse intitulée "Le bien-être en entreprise, source de performance" insiste cependant sur l'utilité d’un double niveau de rétribution, collectif et individuel. Il serait en effet important de récompenser tout le monde, mais davantage encore les plus méritants. Tant pour leur comportement que pour leurs performances. Cette occasion laisse aussi l’opportunité pour les chefs d’entreprise de mettre en avant certaines personnes pour les remercier, mais de développer la "responsabilisation" des salariés. "Cette récompense individuelle est évidemment à justifier. La transparence est dans ce cas-là fondamentale pour éviter tensions et jalousies entre collègues", précise Ghislain De Gestas.

Une opinion que ne partage pas Gilles Verrier, directeur général du cabinet de conseil Identité RH. "Je ne vois pas comment on peut justifier de donner à certains et pas à d'autres", déclare-t-il. Pour cet ancien directeur des ressources humaines de Décathlon, rémunérer quelqu'un en nature, avec un cadeau "n'est pas très sain". "Dans le cas d'une récompense, il vaut mieux traduire cela en part de rémunération variable."

Tous deux se rejoignent cependant sur un point : l'indication obligatoire du caractère exceptionnel d'un cadeau lorsque son montant est plus élevé que d'habitude. "Il faut être clair là-dessus, souligne Gilles Verrier. Car si les salariés reçoivent un gros cadeau deux années de suite, mais un petit la troisième, celui-ci va avoir l'effet inverse : à savoir créer de la déception et de la démotivation." Mieux vaut donc couper immédiatement l'herbe sous le pied de mauvaises habitudes.

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Une attention qui coûte mais qui compte

Evidemment, offrir un cadeau de Noël à chacun de ses employés coûte cher. Mais sans dépenser des fortunes, il est possible de faire plaisir à chacun d’entre eux. "Rien qu’avec 10 euros, on peut offrir un bouquet de fleur, donne pour exemple Ghislain De Gestas. C’est avant tout le geste qui compte." Selon lui, le montant minimum à dépenser dans ce genre de circonstances est de 10 euros. Cela peut monter jusqu’à 1000 euros, mais au-delà, "ce n’est pas approprié". "Il faut que ça reste raisonnable et quantifiable. Autrement, il y a le treizième mois pour ça", explique-t-il.

En revanche, une trop grande générosité envers les salariés peut coûter cher. Car dès lors que le montant du cadeau de Noël dépasse 5% du plafond mensuel de la sécurité sociale (soit 169 euros en 2019), l'employeur doit s'acquitter de cotisations sociales. Les chèques-culture, chèques-lire et chèques-disques sont en revanche totalement exonérés de cotisations et contributions de sécurité sociale, tout comme les bons d'achats échangeables contre des produits alimentaires de luxe dont le caractère festif est avéré.

En règle générale, les employeurs privilégient le chèque-cadeau qui, valable dans toutes sortes d’enseignes, s’adapte aux désirs et aux besoins de chaque employé. Mais valoriser les efforts des salariés avec de l’argent, "ce n’est pas forcément une bonne pratique", indique Ghislain De Gestas. "C’est aussi important de créer du lien, surtout dans un contexte économique compliqué. Un coaching ou encore un cours de cuisine avec un chef peuvent être d’excellents cadeaux." Les produits fabriqués par sa propre entreprise (type chocolats, vêtements, etc.) ou une bonne bouteille de champagne peuvent également très bien faire l'affaire.


Charlotte ANGLADE

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