Près d’un salarié sur quatre concerné par le "quiet quitting", selon une enquête

CQ
Publié le 20 octobre 2022 à 6h00

Source : JT 13h Semaine

L’IFOP a mené une enquête sur le rapport des Français au travail.
Celle-ci souligne la montée en puissance du phénomène du "quiet quitting".

Dans quel état d’esprit les Français se rendent-ils au travail chaque matin et le quittent chaque soir ? C’est ce qu’a essayé de savoir l’institut de sondage IFOP, pour Les Makers, un projet d’édition de sites. Et d’après une enquête menée auprès de 2000 personnes âgées de 18 ans et plus du 11 au 13 octobre, une majorité de salariés ne trouvent pas d’épanouissement particulier dans leur profession.

Ainsi, 37% des Français interrogés se disent concernés par le "quiet quitting", en français la "démission silencieuse". Ce phénomène, qui semble monter en entreprise, consiste à s’atteler uniquement aux tâches mentionnées sur sa fiche de poste et à ne faire aucune heure supplémentaire ou à n’accepter aucune sollicitation en dehors des heures travaillées. Bref, à faire le minimum syndical exigé par son contrat de travail. Parmi ces "quiet quitters", 51% disent être de gauche, dont 45% du côté de La France Insoumise (LFI), et 43% sont âgés de moins de 35 ans. 

En parallèle, 45% des salariés ayant répondu à l’IFOP travaillent exclusivement pour le salaire qu’ils en retirent et 54% considèrent que le travail est avant tout une contrainte plutôt qu’une source d’épanouissement. En 1993, à l’occasion d’une autre enquête, seulement 33% des personnes interrogées ne disaient travailler que pour l’argent et 25% se considéraient "perdant" par rapport à leur investissement professionnel. Aujourd’hui, ils sont 48% à éprouver ce sentiment. 

Ainsi, le rapport au travail évolue. Et l’opinion aussi, puisque les trois quarts des Français de l’enquête (74%) pensent que les jeunes générations travaillent moins qu’auparavant. Et tandis que le sujet a récemment fait débat au sein de la classe politique avec Fabien Roussel, 70% des personnes interrogées identifient la paresse comme une valeur de gauche et 73% prennent la réussite pour une valeur de droite. 


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