Les 2700 bénéficiaires du RSA de l'agglomération de Montargis ne pourront plus toucher le RSA qu'à la condition d'effectuer 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire.Ce dispositif fait partie du projet de loi "plein emploi" du gouvernement.Il vise à aider les bénéficiaires du RSA à "retrouver le chemin de l'emploi"
Le département fait partie des 18 territoires retenus pour expérimenter l'un des axes du projet de loi "plein emploi" du gouvernement. Le Loiret va tester, dès cet été, le revenu de solidarité active (RSA) "sous conditions" sur une partie de son territoire.
Les 2700 bénéficiaires du RSA de l'agglomération de Montargis (sur 16.000 dans le Loiret) seront ainsi concernés. Ils devront effectuer 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire pour pouvoir continuer à toucher cette aide. Conformément à l'une des promesses d'Emmanuel Macron lors de sa dernière campagne présidentielle, l'objectif de ce dispositif vise à aider les bénéficiaires du RSA à "retrouver le chemin de l'emploi", souligne le département.
Des activités multiples en rapport avec un retour à l'emploi
Concrètement, les bénéficiaires visés par cette expérimentation recevront cet été un courrier du département dans lequel le dispositif leur sera présenté. Sur les 2700 personnes concernées, "1700 sont déjà suivis par les services départementaux et 1000 ne sont pas connus", explique le département. Pour pouvoir continuer à percevoir ce minimum social, les bénéficiaires devront obligatoirement s'inscrire à Pôle Emploi et "consacrer 15 à 20 heures par semaine à une activité facilitant l'insertion professionnelle".
Pour les bénéficiaires déjà suivis, "nous les recevrons en entretien et leur expliquerons qu’ils bénéficieront désormais (s'ils le souhaitent) d’un accompagnement renforcé, plus en proximité, avec les équipes départementales et Pôle emploi", explique le Département. Un accompagnement qui permettra d'accélérer le retour à l'emploi. "Viendra ensuite la prise de contact avec les 1000 bénéficiaires qui n'ont jamais consulté les services départementaux". Les activités demandées par Pôle emploi dans ce cadre pourront se traduire par un stage, une formation, une visite d'entreprise, des ateliers pour refaire son CV ou préparer un entretien. Il sera aussi possible de justifier d'un engagement associatif, ou de démarches pour passer le permis de conduire, précise-t-on encore.
En contrepartie de cette expérimentation, l'État versera près d'un million d'euros au Département en 2023. Un premier bilan est attendu à la fin de l'année, avant que Pôle emploi ne devienne France Travail, au 1ᵉʳ janvier 2024.