VIE PRATIQUE - Sur son lieu de travail, ou n’importe où d’ailleurs, aucun comportement ne peut excuser une violence physique.
Dans un arrêt récent, la Cour de cassation accorde des circonstances atténuantes à un salarié qui avait "manifesté une vive colère" envers son patron. Les juges expliquent que le salarié avait de bonnes raisons d’exploser et que cela ne justifie pas un licenciement pour faute grave. Mais attention, la justice n’admet aucune violence physique, comme le montre l’affaire suivante.
Un vendeur d’un magasin se plaint auprès de la Cour de cassation d’avoir été licencié pour faute grave. La raison : avoir menacé et frappé un collègue lors d'une réunion. Organisée par leur supérieur, cette rencontre visait à calmer leur inimitié. Le plaignant conteste la faute grave en invoquant sa propre attitude, exempte de tout reproche depuis des années. Il ajoute avoir répondu à une provocation, ayant lui-même reçu un coup de ce collègue deux heures plus tôt dans la boutique. Le patron refuse de considérer que l'altercation précédente atténue la faute. Il ne tient pas compte non plus de l'ancienneté irréprochable de son salarié.
La violence est une faute, point
Les juges lui donnent raison. "Les coups portés, quelles qu'en soient la raison et les circonstances, et quels que soient l'ancienneté et le comportement habituel de leur auteur, peuvent être jugés comme une faute grave qui rend impossible son maintien dans l'entreprise", affirme la Cour. Le salarié doit donc quitter son entreprise sans préavis ni indemnités.
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