Si vous travaillez ce lundi 1er mai, votre activité vous donne droit à une majoration.Ce n'est pas le cas de toutes les journées chômées.Rappel des règles.
Quatre jours fériés en mai 2023. Ceux qui travaillent ces jours-là voient-ils leur salaire augmenter ? Et ceux qui en profitent pour se reposer doivent-ils s'attendre à toucher moins ? A priori non ! Mais il y a des exceptions à la règle, notamment en ce qui concerne le 1er-Mai. Sans oublier que les habitudes diffèrent d'une entreprise ou d'un secteur à l'autre.
Voici en tout cas ce qui est prévu par la loi.
Jour férié chômé : maintien du salaire
Rien ne change sur le salaire, en règle générale, pour les salariés qui ne travaillent pas pendant un jour férié, selon l'article L3133-3 du Code du travail. Car jour férié n'est pas forcément synonyme de jour chômé. Et ce, que le férié tombe un jour habituellement travaillé (lundi à vendredi souvent) ou non (le week-end).
Il existe cependant des exceptions à cette règle pour les salariés mensualisés ayant moins de trois mois d'ancienneté et ceux qui sont non mensualisés (saisonniers, intermittents, travailleurs temporaires ou à domicile). Dans ces cas de figure, le férié n'est pas payé s'il tombe un jour habituellement travaillé (sauf clause dans le contrat, accord d'entreprise ou convention collective plus favorable).
Jour férié travaillé : rémunération normale
La loi n'impose aucune majoration de salaire pour ceux qui travaillent pendant un jour férié. Pas de paiement double systématique, donc, à l'exception du 1er-Mai (lire le point suivant). Il n'empêche que les plus chanceux peuvent toutefois bénéficier d'une rémunération revue à la hausse ou d'un jour de repos compensateur, si le contrat de travail, un accord d'entreprise ou une convention collective le prévoit.
L'exception du 1er-Mai : payé double si travaillé
La Fête du travail est le seul jour férié obligatoirement chômé, sauf dans les secteurs qui ne peuvent pas arrêter de tourner tels que les hôpitaux, hôtels, gardiennage notamment.
S'il est effectivement chômé, le salaire est maintenu quel que soit le mode de rémunération, précise l'article L3133-5 du Code du travail. Qu'ils soient rémunérés à l'heure, à la journée ou au rendement, les salariés ont droit à une indemnité égale au salaire perdu du fait de ce férié (s'il tombe un jour habituellement travaillé).
Lorsqu'il est travaillé, ce jour donne lieu à une majoration obligatoire au moins égale à la rémunération habituelle, selon l'article L3133-6 du Code du travail. C'est-à-dire qu'il est au moins payé double. Une journée de repos peut, en outre, être prévue en guise de compensation. Ce repos s'ajoute alors à la majoration de salaire, mais ne la remplace pas.
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