Bûcherons : ils manquent de bras

Publié le 6 octobre 2022 à 20h23, mis à jour le 7 octobre 2022 à 0h38

Source : JT 20h Semaine

Les bûcherons vont avoir énormément de travail, pendant des années, pour redonner vie aux forêts brûlées par les incendies.
Cependant, il n'y a pas de relève.
Le métier n'attire pas assez de jeunes.

À 67 ans, Bernard Antignac fait figure de vétéran chez les bûcherons. Le jour où nous l'avons rencontré, une commune a fait appel à lui pour couper un chêne au tronc massif. Une opération qui n'est pas sans risques. "Si on ne travaille pas ensemble, l'arbre pourrait tomber de ce côté ou de l'autre côté. Il faut toujours être sous le qui-vive, faire attention à tout", déclare-t-il.

Les dangers du métier, Bernard les connaît mieux que personne. Il y a cinq ans, il a perdu son frère, lui aussi bûcheron, dans un accident. "Il y avait du vent, il y a un arbre qui s'est décroché et il l'a pris en pleine tête. C'était en 2017", raconte-t-il. Des drames rares mais qui ont pu contribuer à l'image négative de la profession. De nombreuses entreprises de travaux forestiers peinent aujourd'hui à recruter de jeunes bûcherons.

L'arrivée des machines de bûcheronnage, ces 20 dernières années, permet cependant de redorer progressivement le blason de la profession auprès de la nouvelle génération. Loin de se contenter de la tronçonneuse, ses futurs bûcherons reçoivent des cours d'électrotechnique. Ils estiment d'ailleurs que les cursus de formation manquent de visibilité. L'un des cours les plus stratégiques pour l'insertion professionnelle, apprendre à conduire une abatteuse, d'abord sur simulateur, puis en forêt.

TF1 | Reportage E. Vinzent, P. Delannes, C. Olive


La rédaction de TF1info

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