REPORTAGE - Alors qu’Emmanuel Macron préside mardi à l'Elysée une "conférence nationale du handicap" très attendue par les associations, les caméras de TF1 sont allées à la rencontre de deux entreprises qui ont choisi de privilégier l’embauche de personnes handicapées.
Chaud devant ! Bienvenue au Clos des roses, un restaurant situé à Sahurs, en Seine-Maritime. En cuisine, c’est le coup de feu. Angélina s’active, au service en salle. Elle est atteinte d’une légère déficience cognitive, comme d’autres employés ici. Le Clos des roses, sur lequel le JT de TF1 donne un coup de projecteur dans le reportage en tête de cet article, emploie en effet des salariés en situation de handicap. Ils sont rémunérés entre 500 et 1100 euros. "C’est l’occasion d’être au contact de clients", raconte Angélina. "J'aime bien mon métier, j’aime bien la clientèle, je connais les bases, et si j’ai besoin, j’appelle mon responsable". Le Clos des Roses est un Esat, un établissement qui a fait le choix d’embaucher spécifiquement des personnes handicapées, encadrées par deux responsables d'atelier.
Un exemple, presque une exception. Car alors que la loi oblige les entreprises de plus de 20 employés à embaucher 6% de personne en situation de handicap, la réalité est loin de cela. Une étude du ministère du Travail datant de 2019 indique qu'en 2017, les entreprises privées de plus de 20 salariés comptaient 3,5% de personnes handicapées parmi leur personnel, un taux d'emploi direct stable par rapport à l'année précédente. Une donnée qui explique en partie le fait que le taux de personnes handicapées au chômage est 2,2 fois plus élevé que celui des personnes valides. Un sujet d'autant plus d'actualité qu'Emmanuel Macron préside mardi à l'Elysée une "conférence nationale du handicap" très attendue par les associations, qui attendent des avancées concrètes sur le sujet, et notamment dans le monde du travail.
Les gens ont du mal à accepter que je sois comme ça
Rémi, webdesigneur chez les Papillons de jour
Mais certaines entreprises font le pari inverse : s’appuyer sur les personnes handicapées. Comme les Papillons de jour, une agence de communication qui est aussi une entreprise adaptée : ici, 80% des salariés ont un handicap. Comme Rémi, webdesigner, qui a longtemps souffert de discrimination avant de se faire embaucher. "A un moment, j’étais un peu déprimé, à me dire que je ne trouverais pas de travail parce que les gens ont du mal à accepter que je sois comme ça", raconte-t-il dans la vidéo du JT de TF1 ci-dessus. "Dès que c’est un handicap qui peut se voir, cela peut faire peur aux employeurs."
Et c’est sans compter les handicaps invisibles : à l’échelle nationale, 80% des handicaps ne se voient pas et ne nécessitent aucun aménagement. "Il y a des petits handicaps que vous voyez et d’autres que vous ne voyez pas, mais vous les oubliez très vite, car tout ce qui reste est le côté professionnel", explique une salariée de l'agence de communication. Amandine Prévot, chargée de développement de l'entreprise, pointe aussi les échanges, la transmission, l’entraide qui se développent entre les collaborateurs. "Il y a ce rôle de passerelle, donner les outils, l’expérience, les conditions de travail qui sont les mêmes partout. L’idée est que les gens retrouvent confiance en eux, après ils peuvent rester ici ou partir vers une vie plus ordinaire." A noter que cette particularité a permis à cette entreprise de rapidement gagner en notoriété.
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