Le secteur de la pêche dépend lourdement du prix du carburant.Celui du litre de gazole destiné aux bateaux de pêche est actuellement de 1, 30 euro.Pour y faire face, certains optent pour le moteur électrique.
Dans le Finistère, au milieu des chalutiers traditionnels, navigue le Blue Wave. Contrairement aux autres, ce navire de pêche est bien silencieux. Son secret se trouve au fond de sa cale. "Là, c'est le moteur électrique. Donc ce moteur est entrainé par les deux générateurs sur l'avent du bateau. C'est une première en France", explique Jean-Baptiste Goulard patron pêcheur du Blue Wave.
Il a conçu lui-même ce chalutier. Un projet pensé avant la crise du carburant, mais qui prend tout son sens lorsque le prix du litre de gazole destiné aux bateaux de pêche atteint 1,30 euro. Jean-Baptiste Goulard constate les économies réalisées grâce à un moteur hybride. "Par rapport à un bateau de sa taille et de sa capacité de pêche, on aura une consommation différente, de l'ordre de 6000 litres en moins sur chaque plein. Multiplier par deux pour faire le mois, ça fait 12.000 litres le mois."
L’équipage aussi semble convaincu par ce nouveau moteur. "C'est complètement différent, pas de vibrations, peu de bruits, comme à la maison", plaisante Matthis Herlet, marin pêcheur sur le Blue Wave. Un équipage également satisfait financièrement. Les économies à la pompe sont directement reversées dans les salaires. "Le gazole est divisé dans les frais communs, donc moins on consomme de gazole, plus, on a de paie. On le voit à la pompe quand les prix flambent un petit peu, on est les derniers à s'en mordre les doigts", détaille Matthis Herlet, marin pêcheur. Le gazole reste néanmoins nécessaire, l'électrique ne pouvant être utilisé qu'à petite vitesse.
D’autres solutions sont pensées pour ne plus être dépendant du carburant
Une solution alternative, c'est aussi ce que recherche l'équipage du Skravik. Sur ce catamaran, il expérimente le retour de la pêche à la voile. "On cible potentiellement la dorade, le vent, c'est un carburant libre disponible gratuitement, par rapport à une dépendance à une ressource finie qui est le pétrole. Ça nous donne de l'autonomie," évoque Tanguy Lebot, coordinateur du projet Skravik. À la voile, ils pêcheront moins, mais mieux. Une meilleure valorisation du poisson, c'est aussi un meilleur prix. Les premières ventes sont prévues en 2023. Le voilier de pêche servira aussi de pilote pour des études scientifiques.
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