REPORTAGE - Dans les entreprises, le gouvernement encourage fortement le télétravail et impose un renforcement des gestes barrières. Près de 2 000 contrôleurs sont affectés à cette tâche. Comment travaillent-ils ? Quels sont leurs moyens ?
Depuis près de trois semaines, le gouvernement demande aux entreprises de recourir au télétravail deux à trois jours par semaine lorsque cela est possible, mais sans le rendre obligatoire, et impose un renforcement des gestes barrières. Pour que ces mesures soient pleinement respectées, des inspecteurs du travail "sont sur le terrain d'abord pour conseiller les entreprises, mais aussi pour contrôler, et le cas échéant sanctionner", a déclaré ce jeudi Élisabeth Borne, ministre du Travail.
Dans le sujet en tête de cet article, notre équipe a suivi l'un de ces contrôleurs : Dominique Balmes qui, ce jeudi, a effectué une visite surprise dans une entreprise en région parisienne. Cet inspecteur du travail est venu contrôler le respect des mesures sanitaires chez ce bailleur social. La première vérification a été axée sur le port du masque. Une mesure bien respectée ici, mais ce n'est pas le cas partout. "Je dois m'occuper de deux autres entreprises pour lesquelles j'ai eu des signalements qui ont été faits par des salariés", précise-t-il au micro de TF1.
Un bilan positif pour 90% des établissements contrôlés
Distance entre les bureaux, présence de lingettes et gels désinfectants, ouverture régulière des fenêtres... L'entreprise pensait faire un sans-faute, mais le diable se cache parfois dans les détails. Par exemple, les porte-manteaux ne sont pas régulièrement désinfectés. Le contrôleur regarde aussi la mise en œuvre du télétravail. Les trois jours par semaine imposés par l'entreprise sont satisfaisants même si cela ne fait pas partie du cahier d'évaluation. Elles restent en effet libres dans leur organisation.
Après une heure de visite dans cette entreprise, le bilan est positif pour l'inspecteur du travail, comme pour 90% des établissements contrôlés. Mais que risquent les mauvais élèves ? "L'inspecteur peut leur adresser une lettre d'observation. Et pour celles qui seraient vraiment réticentes, nous avons le pouvoir de les mettre en demeure, voire de les envoyer devant le juge pour que ces mesures soient effectivement mises en œuvre", explique Gaëtan Rudan, directeur régional - DRIEETS. 5 000 contrôles devraient être réalisés en décembre. Soit cinq fois plus qu'au mois de novembre.
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