Aide à la personne : 33 000 postes sont à pourvoir

Esther Dominguez Benzant est étudiante et souhaite travailler dans l’aide à la personne. Ce jour-là, dans un salon à Paris, elle vient juste assister à quelques conférences, mais, tout juste arrivée, on lui propose de refaire son CV. "Avant qu’il m’explique, j’avais un CV de trois pages où c’était vraiment développé, mais pas strictement la même chose", affirme Esther. 

On lui conseille également de changer de photo. "Le photographe m’a dit de replacer mes hanches, de me mettre droite, de mettre ma tête en avant et de sourire. Pourtant, c’est la première fois que je souris sur une photo parce que je n’aime pas sourire", poursuit Esther. 

Et ça marche. Moins d’une heure plus tard, l’étudiante se retrouve face à des recruteurs très intéressés par son profil. On lui propose un emploi en CDI ainsi qu’un parcours en formation d’une durée de douze mois. Esther comprend qu’elle a de grandes chances de décrocher un poste en alternance. Elle pourra ainsi être formée et payée. "Ils m’ont dit qu’il fallait que j’envoie la candidature par mail et ensuite, ils vont m’appeler par rapport au poste et par rapport aussi au secteur où je suis et dès qu’ils ont des offres, ils vont m’appeler", se réjouit Esther. 

Les recruteurs ont en effet d’immenses besoins. Dans les dix ans à venir, 800.000 emplois seront à pourvoir dans la garde d’enfant, les travaux ménagers et surtout les soins aux personnes âgées. Mais le salaire reste un frein : 1 300 euros nets par mois en moyenne. Les recruteurs mettent en avant les avantages, comme une mutuelle garantie et la possibilité d’évoluer dans l’encadrement pour gagner plus. En France, une famille sur dix emploie une aide à domicile.