COVID-19 - L'extension du pass sanitaire à de nombreux lieux publics crée de l'emploi : des centaines de postes ont été ouverts pour contrôler le dispositif. Depuis l'entrée en vigueur de la loi lundi 9 août, les offres se multiplient.
Depuis trois semaines, le château d'Abbadia à Hendaye, sur la Côte Basque est gardé par un étudiant et sa tablette. Adrien, 19 ans, est devenu contrôleur de pass sanitaire pour l'été.
Avec un autre saisonnier, lui aussi engagé pour cette tâche, ils contrôlent les 500 visiteurs qui découvrent le site chaque jour. "C’est une opportunité parce que je n’avais pas de travail avant", explique cet étudiant.
"C’est difficile pour les personnes qui sont à la caisse et à la billetterie de faire en plus le contrôle du pass sanitaire. Donc le recrutement était la seule chose qui s’imposait", justifie de son côté Jean-Sébastien Halty, directeur du château. Comme lui, de nombreux dirigeants d’entreprises ont fait le choix d’embaucher pour contrôler le pass sanitaire.
Une hausse de la demande dans un secteur déjà sous tension
Car depuis le 9 août, l'accès à de nombreux lieux publics est conditionné à la présentation du fameux QR code. Musée, cinéma, restaurants... les contrôles se multiplient, que ce soit par des intérimaires ou par des professionnels de sécurité.
Or, face à la demande, les entreprises de sécurité alertent sur la difficulté du recrutement. Dans une agence spécialisée des Pyrénées-Atlantique, la demande est en hausse de 40% par rapport à l'année dernière et les candidats manquent à l'appel. "On est obligé de refuser des missions parce qu’on n’a pas assez de personnels", se désole Christian Bailly, gérant d’une société de sécurité.
Pour les représentants du secteur, ces difficultés de recrutements ne sont pas étonnantes."Structurellement, le secteur de la sécurité privée est déjà en tension d'environ 15 à 20.000 agents", avance Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité. "On ne peut pas, car la loi encadre notre activité, recruter n'importe quelle personne", détaille de son côté Claude Tarlet, le président de la Fédération française de sécurité privée.
Ce recrutement est également un effort financier non négligeable pour les entreprises. Selon Cédric Paulin, le contrôle du pass sanitaire aurait ainsi mis "des entreprises en difficulté pour réunir les effectifs suffisants dans un temps très court".
Dans le centre commercial des Pyrénées-Atlantiques présenté dans le sujet en en-tête, la vérification de ce pass représentera un budget mensuel de 50.000 euros. Onze chargés d'accueil viennent d'être recrutés en CDD.
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