REPORTAGE - Le secteur est à la peine, non pas par manque de clients, mais par manque de bras. Les poissonneries recherchent désespérément des candidats. Trouver un repreneur est de plus en plus difficile. Alors que les Français plébiscitent les produits de la mer.
C’est une petite affaire qui tourne bien. Une poissonnerie toute équipée. Monsieur et madame Masson sont poissonniers depuis toujours. Ils pourraient prendre leur retraite, mais ils ne trouvent pas de repreneurs. Et cela fait sept mois qu’ils cherchent. Et pour couronner le tout, leur fin de carrière est très active, car ils ne trouvent pas non plus de salariés.
Les Français raffolent toujours autant du poisson, mais les poissonneries manquent de bras. Sur Internet, les offres d’emploi restent sans candidat durant de long mois. Pareil pour les ventes de fonds de commerce. Conséquence : en 20 ans, le nombre de poissonneries a été divisé par deux en France.
Ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont eux : les poissonneries de la grande distribution. Ici, les employés travaillent en intérieur, jamais plus de 35 heures. Certes, on est loin du rythme des commerçants des marchés ou des centres-villes. Alors que beaucoup de petites poissonneries ferment, eux grossissent avec des étales toujours plus grands. Ce supermarché propose à tous ses employés des formations accélérées pour devenir poissonnier. Un bon moyen de trouver des candidats compétents.
De leur côté, pour créer de nouvelles vocations, les CAP poissonnerie se réinvente. Au CFA de Caen, les élèves n’apprennent pas seulement à préparer le poisson, mais aussi à le cuisiner. Désormais, il y a autant de femmes que d’hommes dans la formation. Le métier évolue, mais certains a priori persistent. Une chose est sûre, chacun de ces apprentis a l’assurance de trouver un emploi dès la sortie de l’école.
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