REPORTAGE - En prévision des suppressions d'emplois du mois prochain, un dispositif a été mis en place. Il permet à deux entreprises de s'entendre et de former un salarié pour aller dans un secteur où on manque de main-d'œuvre.
Mankoura Koné, femme de ménage, a décidé de changer de métier. Elle va devenir aide-soignante dans une maison de retraite. Elle bénéficie d'un partenariat entre le groupe Korian, qui cherche à recruter des aides-soignants, et son ancien employeur qui lui, avait plutôt tendance à licencier. Elle se lance donc dans une formation de quatorze mois, avec à la clé un CDI. Elle apprend à devenir l'ange gardien des résidents d'un Ehpad, à les servir et à les connaître.
À 45 ans, Mankoura voulait faire un métier plus humain, avec du contact. "J'écoute tout le monde, que je sois concernée ou pas. Et je parle beaucoup", confie-t-elle. "Ce contact que j'ai avec eux... c'est ici ma place", rajoute-t-elle. Si tout se passe bien, elle sera embauchée à l'issue de sa formation, pour 1900 euros brut.
Chaque année, le groupe recrute 2500 aides-soignants diplômés d’État et souhaite former 1000 personnes de plus. Un autre partenariat a été signé avec une enseigne de grande distribution. 60 salariés dont l'emploi est menacé se sont déjà portés volontaires.