Les drones sont devenus indispensables pour des métiers qui nécessitent d'accéder à des endroits hors de portée.Ils font gagner du temps, mais aussi de la sécurité, aux bergers, couvreurs ou canalisateurs.Regardez ce reportage du 20H de TF1.
Plus besoin de marcher trois heures par jour pour surveiller les vaches dans les alpages : désormais, les bergers peuvent le faire depuis chez eux, à l'aide d'un drone. C'est le cas de Stéphane Pelissero, à Tende, commune des Alpes-Maritimes. En survolant les vaches, il s'assure qu'elles vont bien et ne manquent de rien à travers l'œil de la caméra. Il ne se déplace qu'en cas de souci.
"Je ne pourrais plus m'en passer. On ne peut pas imaginer comme ça rassure de passer la journée tranquille, en ayant vu nos bêtes le matin", se réjouit-il. Son drone, acheté d'occasion, lui a coûté 800 euros. Cet investissement lui fait gagner deux à trois journées de travail par semaine, qu'il met à profit pour préparer les fromages avec sa conjointe. "Actuellement, je commercialise une dizaine de produits. Sans le drone, je n'en ferais que la moitié", estime le professionnel.
Plus rapide et moins risqué
Berger n'est pas le seul métier qui a été grandement facilité par les drones. Les couvreurs, eux aussi, gagnent des heures précieuses grâce à ces engins. "Avant, j'aurais peut-être eu des chaussures de sécurités, un harnais. Aujourd'hui, je sais qu'en jean, baskets, tee-shirt et mon drone à la main, je peux aller sur n'importe quel chantier", en atteste Jean-Baptiste Bodin, qui travaille dans le Loiret.
Ce jour-là, il s'occupe d'une toiture ancienne, ce qui nécessite de mesurer la surface d'ardoises à remplacer. Au lieu de grimper sur le toit, il gagne en sécurité, mais aussi en précision. En un quart d'heure, il est capable de prendre des milliers de photos grâce à son drone, qui reconstituent une maquette exacte du bâtiment. Il estime que prendre les mesures à la main aurait nécessité "quasiment une journée de travail à deux".
En plus de faire gagner du temps, les drones évitent de prendre des risques et de travailler dans des conditions pénibles, pour inspecter l'intérieur de canalisations de 1m60 de diamètre, par exemple. "Pour des humains (...), ça va être compliqué de travailler toujours plié, à longueur de journée dedans", confirme le pilote de drone Alban Chesneau. "C'est jamais anodin d'aller dedans, on a des risques liés à différents gaz", tels que l'hydroxyde de sulfure, le méthane ou le dioxyde de carbone.
Là encore, la caméra du drone permet plus de précision : "On a des vidéos d'ensemble, sur une longue durée, et si on a un doute, on peut re-regarder la vidéo, zoomer sur le défaut pour bien le qualifier", ajoute le responsable d'une agence Veolia Estimé Ebounou.
Il faut compter entre 500 et 1000 euros pour passer son permis de droniste, obligatoire pour les drones de plus de 900 grammes (selon l'endroit où ils sont utilisés). Entre 250 et 900 grammes, une formation gratuite en ligne suffit.
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