Vous ne savez pas où partir en vacances cet été ?On vous emmène dans un village de vacances qui sort de l’ordinaire.
Évasion garantie. À Beg-Meil, dans le Finistère, se trouve un village de vacances pas comme les autres avec des bâtiments en forme de bulles. En 1968, l’architecte français Henri Mouette s’est inspiré de l’univers marin pour le créer. Le restaurant vous fait voyager sous l’eau, le club enfant a une forme de diabolo pour jouer sur la plage et la salle de spectacle ressemble à une baleine. Quant aux logements, ils s’apparentent à des cabines de bateau.
Mais ces maisons bulles ont bien évolué en 50 ans. Aujourd’hui, deux personnes sont logées dans une cabine de douze mètres carrés. En 1968, on accueillait jusqu’à cinq vacanciers en même temps grâce à des lits superposés. Le confort était à l’époque bien accessoire. C’est l’essor du tourisme social. Le village était destiné à recevoir les familles allocataires et les comités d’entreprise.
Lucienne est une enfant du pays. Elle a grandi tout près de ce village qu’elle a vu sortir de terre. "J’avais quand même neuf ou dix ans quand il s’est construit, donc c’était vraiment l’attraction à l’époque. Les gens étaient complètement stupéfaits. Il y avait pas mal de gars du coin qui bossaient à la construction : une armature de fer avec du béton projeté dessus. Et c’est vrai que ça a été affublé de plein de noms, comme nichons ville", sourit Lucienne.
Le village a également apporté de nombreux emplois. Lucienne y a travaillé comme animatrice à la fin des années 1970. Elle se souvient de l’ambiance unique qui y régnait. "Quand on a des structures comme celles-ci, très rapidement, on va se rencontrer. Personne ne reste dans son coin", poursuit Lucienne.
500 euros par personne en pension complète
Difficile de rester dans son coin dans ce paysage tout en courbe. Mais par endroits, on met aujourd’hui des carrés suspendus au plafond pour lutter contre le bruit. "Ce sont des nouvelles techniques qui permettent d’absorber le son. Quand ça a débuté, c’était jusqu’à 800 personnes qui se retrouvaient ici. Ça faisait beaucoup de monde, mais c’est aussi une autre époque puisque chacun venait et aidait à éplucher les pommes de terre et à faire la vaisselle. On était plutôt sur une grande colonie de vacances", explique Amélie Gélot, la directrice.
Aujourd’hui, pour les vacanciers, il n’est plus question de cuisiner. Le centre a évolué avec la société, mais se veut encore accessible. Une semaine en pension complète coûte 500 euros maximum par personne. Les activités sportives et le prêt de vélos restent gratuits et il y a la mer à un kilomètre.