L'archipel des Malouines comprend plus de 750 îles, dont certaines font à peine la taille d'un confetti.L'une d'entre elles, l'île des Lions de mer, sert de sanctuaire pour ces animaux qui n'ont pas à craindre la présence des hommes.
Désinfecter les semelles, une règle de biosécurité essentielle pour protéger au mieux cet espace naturel exceptionnel. Les petits avions-taxi des Malouines sont le seul moyen d'y accéder. Vent violent, plafond bas, ce sont les conditions habituelles dans ce secteur très chahuté de l'Atlantique sud. Au bout d'une demi-heure, elle apparaît, l'île des Lions de mer. Une langue de terre de 10 kilomètres de long, une piste rugueuse et pour seul village, quatre baraques et un hôtel.
Micky est le gérant de l'hôtel mais aussi le gardien de l'île. Il vit ici avec sa compagne Sarah, huit mois de l'année pour la période touristique pendant l'été australe. Leurs domaines, ce sont des longues étendues, sans arbres. "J'aime l'espace. Ici, on peut vivre à son propre rythme", confie-t-elle dans la vidéo en tête de cet article. C'est le paysage typique qu'on trouve dans la région subantarctique. Austère en apparence mais plein de vie, quand on s'approche du rivage.
Une centaine de naissances par an
Crinière généreuse, dents acérées, rugissements… Les lions de mer n'ont pas volé leur nom et l'ont donné à cette île. Les mâles pèsent jusqu'à une tonne. "Il ne faut pas approcher les mâles. ils sont très agressifs et contrôlent leur territoire, surtout en ce moment. Ils attendent les femelles", nous explique Sarah.
Massacrés pour leurs fourrures et leurs graisses tout au long du XIXe siècle, ces animaux reprennent peu à peu du poil de la bête avec une centaine de naissances par an.
Par endroits, l'île des Lions de mer ressemble à un roc planté dans l'océan. Entourée de falaises de 50 mètres, elle abrite une colonie de manchot, les gorfous sauteurs. Ils prennent chaque jour un chemin dangereux et escarpé pour nourrir leurs poussins. On pourrait les appeler, les gorfous escaladeurs. "Quand il y a de grosses tempêtes, les parents ne peuvent pas sortir de l'eau pendant plusieurs jours et parfois, les poussins n'ont rien à manger. Le problème s'aggrave avec le changement climatique car les tempêtes se multiplient. on fait tout ce que l'on peut pour préserver l'environnement", explique Sarah.
Découvrez la suite de ce reportage dans la vidéo en tête de cet article.
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