Madagascar est une terre de saphir, 40% de la production mondiale en proviendrait. Souvent clandestine, l’activité est mal encadrée dans l’île. Elle attire des milliers de personnes prêtes à tout pour dénicher cette pierre si précieuse.
Quand le premier coup de pelle a résonné, ils ont accouru par milliers, de toute la région, de tout le pays. La frénésie du saphir, folle espoir de sortir de la misère. Mirage pour l’immense majorité des mineurs, marché juteux pour le revendeur qui mettra la main dessus.
À Madagascar, dans le commerce de pierres précieuses, Marc Noveras est incontournable. Il vit ici depuis 30 ans. C’est lui qui nous a signalé la découverte d’un nouveau gisement au nord de l’île. Le chasseur de pierres a accepté de nous guider dans cette région agricole très reculée. La piste est chaotique, mais c’est la seule qui mène à la mine. Avant l’arrivée massive des mineurs, seuls les agriculteurs et leurs zébus passaient ici. Tout le monde veut sa part des joyaux. Les paysans ont même improvisé des péages, un euro le passage. Après trois heures de route, voilà ce que nous découvrons.
Sur plus d’un kilomètre, des milliers de mineurs ont tout retourné. Les mineurs sont organisés par petits groupes. Seule règle : trouver un coin de terre et creuser. Rado et ses amis ont la vingtaine, ils ont commencé il y a une semaine. Comme la plupart des personnes que nous avons rencontré, ils ont quitté leur travail pour tenter leur chance ici. Mais à la loterie du saphir, les gagnants sont très rares.
En trois mois, une ville est sortie de terre avec ces échoppes, ces coiffeurs. L’exploitation sauvage a attiré tellement de monde que l’État n’ose pas la fermer. Et plus le temps passe, plus elle grandit. Découvrez l’intégralité du document dans la vidéo ci-dessus.
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