REPORTAGE - C'est l'un des plus beaux monuments du monde. Construite il y a 900 ans, la tour de Pise n'a jamais été vraiment droite. Elle nécessite une attention et des réparations constantes. Mais elle est si fragile qu'il est impossible d'y installer un échafaudage.
C'est une descente à haut risque. 58 mètres en rappel. Même les badauds retiennent leur souffle. Au sommet de la tour, huit restaurateurs commencent à s'équiper. Aucun n'est professionnel en alpinisme. Chacun se concentre en silence, jusqu'au moment appelé "le débarquement". Après de longues minutes d'adaptation, le travail peut commencer. Objectif : identifier les zones friables pour les renforcer plus tard. Chaque centimètre carré est observé, touché, contrôlé. La tour subit l'érosion du fond marin et son inclinaison la fragilise.
Plus tôt dans la journée, chaque geste a été répété au sol. Les restaurateurs ont été formés pendant une semaine par des alpinistes venus de Lombardie. La tour a 800 ans, et depuis un siècle, les nombreux travaux de redressement ont fragilisé le sol tout autour. Alors, aujourd'hui, les ingénieurs veulent éviter à tout prix les grues et les échafaudages. Plus de 30 descentes au total auront lieu d'ici la fin de la semaine. Cette opération sera ensuite reconduite tous les six mois. Elle sera même étendue aux autres monuments de la place des Miracles.
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