Suisse : à la découverte du paradis de la luge

La luge, ce n’est pas seulement dévaler les pistes. Comme pour le ski, celles-ci ont besoin d’une préparation qui dure cinq heures chaque nuit : le damage. Les carres des luges, elles aussi, sont affûtées. Et ensuite, c'est bon, vous pouvez luger ! La luge en Suisse, c’est un sport. Dans la station des Alpes vaudoises que vous voyez dans le reportage en tête de cet article, il y a les skieurs et les lugeurs, qui ont chacun leurs pistes respectives. Ici, la luge n’est pas une activité d’après-ski. Elle se pratique également en journée. 

Si vous vous rendez à une centaine de kilomètres de là, à Grindelwald, vous croiserez de drôles d’engins : les vélogemels. Là-bas, une piste de douze kilomètres, au milieu des sapins, accueille petits et grands lugeurs. Il y a un siècle, le vélogemel servait à livrer le courrier ou encore à se rendre à l’école. "Les médecins se déplaçaient avec les enseignants aussi car autrefois on avait beaucoup plus de neige dans les villages", nous explique un lugeur. 

Dans cette commune, une entreprise de charpente spécialisée dans la construction de chalets perpétue la tradition en continuant à fabriquer le vélogemel et en le rendant même plus performant. "On se l’est transmis entre générations mais c’est vrai qu’autrefois il y avait quelques accidents alors on s’est dit qu’il fallait le rendre plus stable", nous confie Markus Almer, directeur de l’atelier de charpentes. Aujourd’hui, il existe un championnat du monde de vélogemel qui n’aura pas lieu cette année à cause du Covid.   

Autre argument pour faire de la luge plutôt que du ski, le prix. La location coûte dix euros la journée, soit presque sept fois de moins qu’un forfait pour faire du ski et selon les adeptes de ce loisir, c’est bien plus divertissant. Alors lugez !