L'hospice du Grand-Saint-Bernard accueille des visiteurs depuis mille ans : des pèlerins, des randonneurs, des hôtes de passage.Pendant neuf mois, le lieu est coupé du monde.Le seul moyen de déplacement est la peau de phoque sous les skis.
Il faut d’abord affronter une montagne, alors il vaut mieux être bien accompagné. Pascal et Franck sont des habitués de l'exercice, des connaisseurs de cette ascension. Nous avons eu droit à un cours de géographie pour s’occuper l’esprit, et à une leçon d’histoire pour retrouver son souffle.
Les peaux de phoque sous les skis, le matériel de tournage dans le dos, l’effort est intense. Des grimaces pourraient se voir sur nos visages, s’ils n’étaient pas emmitouflés pour faire face aux bourrasques. Nous progressons par moins 15 degrés. Il y a quelques cabanes le long du parcours. Nous sommes aux deux tiers de la montée, une pause est méritée.
La pente est de plus en plus raide et les jambes sont de moins en moins solides. Mais ça y est, il apparaît. L'hospice du Grand-Saint-Bernard est un bâtiment millénaire, un immense refuge, fondé en 1050 très exactement. Les chanoines en charge du lieu gardent toujours un peu de soupe pour les retardataires. L’hospitalité y est une tradition. En 1000 ans, jamais la porte n’a été fermée à clé.
La suite du reportage est à retrouver dans la vidéo en tête de cet article.