REPORTAGE - Siwa : cette oasis égyptienne hors norme, où l'eau et le sel coulent à flot

TF1 | Reportage Ludovic Romanens, Julien Bervillé
Publié le 26 décembre 2022 à 11h29, mis à jour le 26 décembre 2022 à 12h15

Source : JT 20h WE

En Égypte, l'oasis de Siwa est un endroit en plein désert, riche en eau et surtout avec une très forte densité en sel.
Attraction paradisiaque pour les touristes, c'est une source de revenus pour les habitants.
Le 20h de TF1 vous emmène à la découverte de ce lieu à couper le souffle.

C’est une route perdue au milieu d’un lac salé, une porte d’entrée vers une curiosité de la nature. L’oasis de Siwa, située en plein désert, à 15 kilomètres de la frontière libyenne. On voit partout des montagnes de sel. 

Sous le sable, coule une immense nappe d’eau souterraine, elle surgit dès que l’on creuse. Ce qui apparaît, vu du ciel, est à couper le souffle, comme le montre le reportage du 20h de TF1 en tête de cet article : des bassins aux eaux bleues turquoises prisés par les touristes du monde entier.

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Morgane et Maxence sont Français, en vacances en Égypte. Ils sont spécialement venus du Caire, neuf heures de route au total, pour vivre un instant rare. "C'est très agréable, très doux", témoigne Morgane. C’est un univers contrasté, que la nature offre rarement, une invitation à la baignade, que nous n’avons pas pu refuser.

Le sel recouvre les parois, et se dissout lentement dans l’eau. La densité du sel est telle que l'on peut s'y baigner sans même savoir nager. Seule contrainte : ne pas mettre la tête sous l'eau pour éviter d'avoir du sel dans les yeux. 

Du sel transformé en objets d'art

C’est un terrain de jeu pour les touristes, c’est un gagne-pain pour les Égyptiens. Quelques mètres plus loin, c’est une tout autre ambiance, nous croisons des ouvriers qui exploitent ce gisement à la main. Ils seraient une centaine à piocher sur ce terrain. "Le travail est facile, creuser c'est plutôt simple", indique l'un d'entre eux sous une chaleur avoisinant les 30°C. Ces ouvriers travaillent douze heures par jour. Pour réaliser ce travail harassant, ils sont payés à peine quatre euros.

Le sel récolté est vendu dans tout le pays dans des industries comme le secteur agroalimentaire. Dans le village Siwa, un homme a décidé de valoriser le sel en créant des objets d'art. Un travail de précision. Mohamed Aïssa Abdallah a appris ces gestes à l'âge de dix ans : "J'ai hérité de ce savoir-faire aux côtés de mon père (...). Au fil du temps, je me suis perfectionné car c'est un métier que j'aime particulièrement." 

Il n'est pas le seul passionné. Fatima Aïssa, 25 ans, vendeuse dans un magasin d'objets d'art, a même décidé ne pas se marier pour travailler le sel. Une exception dans le village. Une entorse aux coutumes qu'elle assume pleinement. "Par tradition, les femmes mariées ne peuvent pas travailler. Grâce à Dieu et à mon père, moi, je peux travailler avec tout le monde. Et je suis très fière de cela", confie-t-elle au micro de TF1. L'exploitation fait vivre plus d'un millier de personnes à Siwa.


TF1 | Reportage Ludovic Romanens, Julien Bervillé

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