Le camping sous la tente est-il en voie de disparition ?Aujourd’hui en France, de nombreux établissements ne proposent plus d’emplacements nus, mais seulement des mobil-homes.Les amoureux du "vrai" camping ont lancé une pétition pour réserver ce terme à ceux qui accueillent des tentes, des caravanes et des camping-cars.
Il y a encore quelques années, le camping, c’était une tente légère pour dormir sur un matelas gonflable, au confort limité. Mais aujourd’hui, c’est plutôt une enfilade de mobil-homes. Dans le reportage du 13H de TF1 à retrouver ci-dessus, notre journaliste essaie, vainement, de trouver un emplacement pour une tente sur la Côte d’Azur cet été. "On n’en a plus depuis 2017 ", "Il n'y a que des mobil-homes", s'entend-elle répondre.
Dans la vallée du Rhône, le camping Le Merle Roux a lui aussi choisi de tout miser sur les hébergements locatifs. Un camping sans tentes ni caravanes : ci, tous les emplacements libres ont été remplacés par des mobil-homes. Télévision, climatisation, la formule a séduit cette famille qui a longtemps pratiqué le camping traditionnel. "C’est vrai qu’avec les enfants, quand on arrive et que tout est prêt, on peut prendre une douche, c’est très facile, donc ça permet de partir une semaine facilement en vacances sans trop de prise de tête", déclare le père de famille dans le reportage de TF1 ci-dessus. "C’est beaucoup plus pratique de ne pas se trimballer les casseroles, les couverts, tout le bazar… C’est vraiment bien", sourit la grand-mère.
Plus confortable pour les clients, le mobil-home présente aussi un autre avantage : sa rentabilité. En plein été, il rapporte au camping 140 euros la nuit, contre seulement 70 pour une place de tente.
Dans le sud de l’Ardèche, le domaine Sévenier et Spa, un établissement familial, a opté pour des chalets en bois tout confort. Ici non plus, il n’y a plus aucune place pour les tentes. Sur son site Internet, le domaine se présente comme un camping, mais la gérante reconnaît que le terme n’est plus tout à fait approprié. "Camping, forcément, ça parle à tout le monde, mais c’est vrai que le mot juste, c’est hôtellerie de plein air, parce qu’on a vraiment des services d’hôtellerie avec cette façon de vivre à l’extérieur à la mode camping", affirme Sophie Chalbet.
"Qu’on laisse de la place pour les vrais campeurs"
Une évolution vers l’hôtellerie qui ne fait pas l’unanimité. "Qu’on laisse aussi de la place pour les vrais campeurs, les gens qui font de l’itinérance", estime une femme interrogée par TF1. "La tente, c’est la liberté. Si ça nous convient, on reste, si ça ne nous convient pas, on s’en va", ajoute son mari.
À Saint-Martin d’Ardèche, les gérants du camping Les Truffières militent pour retrouver la simplicité. "Sur le dessous, ce sont surtout les emplacements prévus pour les toiles de tentes. Nous, c’est ce qu’on veut, c’est donner de l’espace, la nature. Pour venir en Ardèche, c’est ce que vous voulez", affirme le gérant.
Le couple a signé une pétition, qui a déjà recueilli près de 28.000 soutiens, pour demander à l’État de réserver le mot camping aux établissements qui accueillent un minimum de campeurs. "S’il n’y a pas d’emplacement nu dans un établissement d’hôtellerie de plein air, il ne peut pas s’appeler camping. Il doit s’appeler hôtellerie de plein air ou village vacances, ou comme on veut. Mais pour être camping, il faut qu’il y ait un certain nombre d’emplacements nus pour pouvoir accueillir tentes, caravanes et camping-cars", estime Valérie Soulier, la gérante.
Au grand dam des amoureux de camping, la tendance ne semble pas s’inverser. En Ardèche, les hôtels de plein air affichent déjà presque complet pour l’été prochain.
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