Nous vous emmenons à l'autre bout du monde sur une île où il fait en ce moment 31°.Pendant deux ans, Bali a terriblement souffert de l'isolement lié au Covid.Mais cette situation a pourtant permis aux habitants de tirer des leçons du tourisme de masse.
Bali figure parmi les destinations les plus prisées du monde. L'île est en bonne place des paradis sur terre. Classées au patrimoine mondial, ses rizières en terrasses témoignent d'une gestion durable de l'eau depuis le onzième siècle. Mais cet héritage est actuellement bousculé par la pollution et les excès du tourisme de masse. La pandémie a servi d'électrochoc.
Ce chef cuisinier dans un des nombreux hôtels cinq étoiles de Bali a perdu son emploi. Alors, il a créé son propre restaurant en tournant le dos aux standards culinaires internationaux. Nous l'avons retrouvé à 4h du matin sur l'un des marchés traditionnels de la région où il fait régulièrement ses courses. Il n'utilise pas de plastique pour essayer d'être plus respectueux de l'environnement.
En privant l'île de sa manne touristique, la pandémie a aussi affamé une partie de la population de Bali. Militant écologiste, cet homme a fait des déchets plastiques une monnaie d'échange. Les plastiques sont ensuite revendus et transformés. Les champs d'algues traditionnels constituent aussi un recours à la chute des revenus du tourisme. L'Indonésie est le deuxième producteur au monde de ces légumes de mer après la Chine. La pandémie aura donc permis à une nouvelle génération de Balinais de redécouvrir les vertus ancestrales de l'agriculture traditionnelle et même d'en faire un atout touristique au même titre que le surf.