Vercors : sur les traces de l’ours disparu

Sur les hauts plateaux du Vercors, son nom est partout. Au détour des sentiers des randonnées, dans le clair-obscur des sous-bois, il plane dans l'atmosphère comme une ombre. Mais s'il est encore présent dans les mémoires, pourquoi l'ours a-t-il disparu ?

C'est dans un pré de Saint-Martin-en-Vercors qu'un matin de septembre 1937, un agriculteur nommé Marcel vit l'ours pour la dernière fois avec son père. Dans ce petit village, le mammifère a même son propre monument. Celui-ci a été installé par la mairie en 1987, malgré l'opposition d'une partie des habitants.

Pour retrouver sa trace, il faut s'enfoncer dans de gigantesques forêts. Paradis pour l'ours, il y trouve sans peine le couvert et sur tout le gîte. On raconte qu'il a laissé des marques de son passage dans toutes les grottes de la région. Sur les côtes nord du Vercors, il y avait même des cimetières d'ours avec énormément de crânes d'ours.

Des ossements sont aujourd'hui conservés par les archéologues, comme Régis Picavet. À 1 600 mètres d'altitude, il nous conduit sur la crête des Molières. Dans ce lieu, l'ours a donné son nom à une faille, au milieu des falaises. La suite dans le reportage ci-dessus.